Apprendre le numérique pour être bien formé·e

Au Kenya, le système éducatif atteint ses limites. Les jeunes sont confrontés au problème de ne trouver pratiquement aucune place de formation après avoir terminé leur scolarité. Cela signifie qu'environ 40 à 45 % des jeunes n'ont pas la possibilité de commencer une formation professionnelle qualifiée ; ils n'ont souvent accès ni à des stages pratiques ni à des méthodes d'enseignement modernes. Or, sans formation adéquate, ils n'ont aucune perspective d'exercer un métier offrant un revenu stable.

La Fondation Ujima s'engage depuis des années avec un centre de formation dans le domaine de la gestion hôtelière à Kisumu pour relever ces défis. Mais même Ujima se heurte à des limites lorsque les méthodes d'apprentissage sont obsolètes ou que la formation ne prépare pas suffisamment à la nouvelle ère numérique, car les métiers de demain, même dans la restauration ou le tourisme, exigent de plus en plus de compétences numériques. Or, celles-ci doivent être enseignées et acquises pendant la formation. Et pour ça, il faut des connaissances spécialisées. Parce que la technologie seule ne change rien : elle doit être intégrée dans la formation quotidienne et enseignée de manière pertinente.

Spécialiste en apprentissage numérique, avec une solide expérience dans les projets de coopération internationale, Dina Sodjaden est également diplômée en études africaines, sociologie du développement et politique de développement et elle a travaillé dans les médias et la communication. En collaboration avec la Fondation Ujima, Dina met en place une plateforme numérique de formation destinée à moderniser les méthodes d’enseignement. Elle forme les enseignants à l’utilisation d’outils numériques, numérise les programmes de formation et soutient la direction dans la gestion des données. Elle favorise aussi les échanges avec d’autres centres de formation. Son approche combine pédagogie classique et innovations technologiques, afin de préparer les jeunes aux exigences du marché du travail de demain.

Son travail profite directement à environ 240 jeunes par an, qui développent à la fois leurs compétences professionnelles et numériques. Une combinaison essentielle pour accéder à un emploi stable et construire un avenir digne.

Au Kenya, Comundo s’engage pour une éducation inclusive et de qualité, accessible à tous les enfants et jeunes, quels que soient leur genre, leur origine ou leur situation de handicap. L'accent est mis sur la formation professionnelle, l’entrepreneuriat social et les compétences de vie. En parallèle, Comundo soutient la protection de l’enfance et l’amélioration de l’accès à des soins de santé de qualité — des piliers essentiels pour un développement durable. Grâce à l'engagement de ses partenaires et coopérants, environ 12 000 personnes bénéficient chaque année d’un accompagnement qui améliore durablement leurs conditions de vie.