Le travail des coopérants donne de bons résultats
Des femmes en Colombie qui deviennent des actrices du changement collectif. Un observatoire de l'eau, co-construit par une géographe suisse, qui améliore l'accès à l'eau dans les Andes péruviennes : après sa visite sur place, la consultante Regulä Bäbler se montre convaincue de l'impact durable des interventions de nos coopérant·e·s.

À l'automne 2022 la consultante d'unité Regula Bäbler et Martina Locher, responsable de la gestion de la qualité et du développement des programmes chez Comundo, se sont rendues au Pérou et en Colombie où elles ont rencontré des représentants d'organisations partenaires (OP) et de groupes cibles, ainsi que des expert·e·s du pays. Comundo est en effet tenue de présenter un rapport annuel à Unité, l'association faîtière des organisations de la PEZA/CEP, qui en présente les principaux résultats à la Direction du développement et de la coopération (DDC). Et tous les quatre ans, Unité contrôle sur place le travail réalisé et évalue la qualité et l'impact des engagements.
Martina Locher (debout, à gauche) et Regula Bäbler (debout, au centre) avec des participants à un atelier à Cali.
Regula Bäbler, sous l’angle quantitatif il est possible de mesurer le nombre de bénéficiaires de l'intervention d'un⸱e coopérant⸱e par le biais de sondages. Mais comment en déterminer l'impact qualitatif ?
Regula Bäbler : Grâce à des entretiens et des ateliers avec des personnes qui ont été en contact avec les coopérant⸱e·s suisses sur une longue période. Nous apprenons aussi des représentant⸱e·s des groupes cibles quand et comment leur situation de vie s'est sensiblement améliorée. En Colombie, par exemple, nous avons rencontré des femmes qui participaient à des offres de formation d’une OP. Elles ont décrit de manière émouvante comment, au cours de rencontres en présence d'un⸱e coopérant⸱e externe, elles ont pris de plus en plus d'assurance, se sont organisées et ont pris des responsabilités au sein de leurs communautés. Elles sont ainsi devenues des actrices de leur propre évolution individuelle mais aussi d’un changement collectif.
La CEP redonne du pouvoir aux gens sur place. Au final, cela bénéficie aux deux parties.

Dans le cadre de l'échange interculturel, il faut des organisations fortes des deux côtés.

Contrôle d'efficacité par la DDC et Unité
Un bon tiers du financement des interventions des coopérant·e·s de Comundo provient de la Confédération. En contrepartie, Comundo est tenu de présenter un rapport annuel à Unité, l'association faîtière des organisations de la PEZA (ou CEP). Unité met à son tour les rapports à la disposition de la Direction du développement et de la coopération (DDC) et informe des principaux résultats concernant l'organisation en question. Une fois par phase de programme, c'est-à-dire une fois tous les quatre ans, Unité contrôle leurs prestations sur place et évalue la qualité et l'impact des interventions.
Regula Bäbler, experte en coopération au développement, est consultante indépendante auprès d'Unité, et en préside la commission d'assurance qualité. Avant de prendre sa retraite, elle a travaillé à la Direction de la coopération au développement (DDC) et chez Solidar.
Martina Locher est responsable de la gestion de la qualité et du développement des programmes chez Comundo.
Lors d'une visite au Pérou et en Colombie, où Comundo est présente avec 21 coopérant·e·s, Regula Bäbler a été convaincue par l'efficacité de la méthode PEZA (ou CEP) de coopération au développement par l'échange de personnes.